Κατερίνα ΝΙΚΟΛΑΟΥ, Οι αντιλήψεις των Βυζαντινών για την άσκηση της εξουσίας από γυναίκες (780-1056), Βυζαντινά Σύμμεικτα, 13|1999, 49-67


  Catherine Nicolaou - Irène Christou Les conceptions des Byzantins sur l'exercice du pouvoir par des femmes (780-1056) Au cours de l'histoire de Byzance, et spécialement pendant la période méso-byzantine, les circonstances conduisirent à la dignité suprême de l'Empire un certain nombre de femmes qui se voyaient ainsi investies par définition du droit et du devoir de prendre des décisions sur des questions politiques aussi bien qu'ecclésiastiques. L'identité féminine des impératrices qui administrèrent l'Empire de 780 (Irène l'Athénienne) jusqu'à la mort de Théodora de la dynastie macédonienne (1056), leur avènement au trône, la façon dont elles exercèrent le pouvoir et surtout les réactions des contemporains au fait que le pouvoir était exercé par des femmes, voici les sujets examinés ici. Nous constatons que les auteurs byzantins ont toléré l'existence des impératrices comme une nécessité. Ils ont ressenti le besoin de la justifier lorsque le bénéfice qui en découlait était considérable (par exemple la restauration du culte des images) et se sont gardés de s'y étendre plus amplement (par ex. Zoé Carbonopsina). Leur attitude tolérante découle de la conception d'une continuité dynastique de plus en plus ancrée dans les esprits. L'institution de la Régence qui s'instaure dans la période méso-byzantine, avec la participation de la mère du prince comme représentante unique de celui-ci ou comme membre du conseil de régence du prince mineur, contribua à faire admettre les femmes au pouvoir, surtout pour des raisons de légitimité. Au contraire, les peuples étrangers, comme les Bulgares et les Occidentaux, essayèrent d'obtenir des profits politiques du fait que le trône était occupé par des femmes: certains considéraient que leur règne était faible, d'autres contestaient leur droit d'être légitimement à la tête de l'Empire.  

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