INVESTIGATIONS DANS LA CORRESPONDANCE DE CORAY1. Lieux communs dans la correspondance de Coray du début du XIXe siècle et dans sa brochure intitulée Dialogue entre deux Grecs (1805).On repère dans les deux textes des passages de contenu commun et aux termes presque identiques, qui se réfèrent à trois sujets : 1. les conséquences graves de la défaite militaire russe face aux armées de Napoléon sur la question politique de la Grèce, les Russes étant devenus ainsi incapables de mettre fin à l’Empire ottoman ; 2. l’opinion inébranlable de Coray, pour qui la Grèce asservie au joug des Turcs gagnerait sa liberté pacifiquement et, dans un avenir lointain, par les armes de l’éducation et de la culture ; 3. la nécessité de répartir la richesse matérielle et spirituelle des nations selon les principes de la justice sociale.2. «Metakenosis» : aspects linguistiques et interprétatifs.On examine l’origine du terme «metakenosis», utilisé pour la première fois en 1811 par Coray dans sa correspondance, et on propose une interprétation fondée sur des données grammaticales ainsi que sur l’opinion courante que les lettres et les arts cultivés et développés en Europe avaient leur source dans l’Antiquité grecque. Dès lors, il fallait revenir de nouveau vers la Grèce moderne afin de contribuer à sa régénération culturelle.3. La correspondance de Coray avec Félix Malzac, médecin à Castres, pendant la Révolution française.On a essayé d’identifier un certain Malzac, médecin à Castres, mentionné pour la première fois en 1795 comme correspondant de Coray, avec la personne de Félix Malzac, docteur en médecine de l’université de Montpellier où il avait probablement connu Coray pendant son séjour là-bas, et de révéler les raisons qui ont animé leur amitié.EMM. N. FRANGHISKOS